Une étude récente menée par des chercheurs de Université de Wageningen et Recherche économique de Wageningen dans le cadre de la GeneBecon souligne l'importance d'accélérer le transfert de la R&D agricole, en particulier dans le domaine de l'édition du génome (GE), afin d'améliorer la sécurité alimentaire mondiale.
Publié dans la revue Cultures et aliments génétiquement modifiésLa recherche identifie les coûts économiques et agricoles substantiels associés aux retards réglementaires dans l'adoption des technologies génétiquement modifiées. Ces retards entravent les progrès en matière de productivité et imposent des coûts d'opportunité importants. Les technologies génétiquement modifiées ont la capacité d'améliorer des caractéristiques agronomiques essentielles, notamment la résistance aux parasites, l'augmentation des rendements et l'enrichissement nutritionnel, ce qui représente une voie de transformation pour faire progresser la sécurité alimentaire mondiale.
À l'aide du modèle MAGNET, les chercheurs ont étudié l'impact d'un transfert plus rapide de la R&D sur l'agriculture et les économies mondiales dans le cadre de deux scénarios : celui des pays à revenu élevé et celui de l'accélération mondiale. Les résultats montrent que si l'UE et les États-Unis en tireraient un avantage économique, les pays à revenu moyen ou faible, comme la Chine et l'Inde, en tireraient le plus grand profit, ce qui souligne les avantages d'un effort mondial coordonné.
L'étude quantifie les pertes économiques liées aux retards dans l'adoption des OGM. Par exemple, l'UE devrait perdre jusqu'à $158 milliards entre 2020 et 2030 sans accélération de la R&D, alors que la Chine pourrait gagner $358 milliards en accélérant l'adoption des OGM.
L'accélération des transferts de R&D devrait entraîner des augmentations significatives de la productivité agricole, du PIB, du bien-être de la société et de l'accessibilité des denrées alimentaires, grâce à l'amélioration de la disponibilité calorique et à l'augmentation des salaires de la main-d'œuvre non qualifiée par rapport aux prix des céréales.
Les chercheurs préconisent une réévaluation et une simplification des cadres réglementaires régissant les technologies génétiquement modifiées. La rationalisation des voies réglementaires est essentielle au développement agricole durable et à la lutte contre l'insécurité alimentaire mondiale décrite dans l'étude.
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